September 2, 2013

Des Libanais au classement « Forbes » des 10 meilleures start-up du Moyen-Orient

Des Libanais au classement « Forbes » des 10 meilleures start-up du Moyen-Orient

Capture d’écran des sites de Instabeat et de Wally.
Capture d’écran des sites de Instabeat et de Wally.
ENTREPRENEURIAT Malgré les crises à répétition, les start-up tiennent le coup au Moyen-Orient. Telle est la conclusion à laquelle est parvenu l’entrepreneur américain Christopher M. Schroeder dans son ouvrage La montée des start-up : la révolution de l’entrepreneuriat qui bouleverse le Moyen-Orient (Startup Rising : The Entrepreneurial Revolution Remaking the Middle East).
L’auteur s’est entretenu avec plus de 150 entrepreneurs du monde arabe, des jeunes pour la plupart, et a été surpris par leur potentiel et leurs projets prometteurs. Dans un entretien avec le magazine Forbes, M. Schroeder donne un aperçu des meilleures start-up actuellement sur le marché au Moyen-Orient.
Dans le classement établi par Forbes des « dix start-up du Moyen-Orient que vous devez connaître » figurent deux start-up derrière lesquelles se trouvent des Libanais : « Instabeat », créée par Hind Hobeika, une jeune ingénieure libanaise, et « Wally », une application créée par une équipe comprenant deux Libanais, Makram Saleh et Maya Zankoul.

« Instabeat » est un accessoire qui s’accroche à une paire de lunettes de natation traditionnelle et permet de suivre en temps réel le rythme cardiaque du nageur. Selon Forbes, ce projet a placé le Liban sur la carte mondiale des start-up et l’application fait partie des projets qui présentent un sérieux potentiel à l’échelle internationale.
Pour sa part, « Wally » est une application de gestion des dépenses personnelles qui affiche déjà plus de 100 000 utilisateurs, alors qu’elle n’a été lancée que début 2013, note le magazine.

Le gouvernement aurait-il saisi le potentiel du secteur ? Le ministre libanais sortant des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui, a en tout cas annoncé mercredi dernier que la Banque du Liban (BDL) était prête à investir des dizaines de millions de dollars pour encourager la création de start-up au Liban. « Le gouverneur de la BDL, Riad Salamé, vient de diffuser une nouvelle circulaire révolutionnaire qui vise à faciliter les investissements dans les start-up », s’est félicité le ministre sur son compte Twitter.
Au-delà du Liban, pour Forbes, le secteur mobile est l’avenir du Moyen-Orient. En mai dernier, le site spécialisé Wamda rapportait que la Société financière internationale (SFI, Banque mondiale) a annoncé un investissement de 374 millions de dollars pour les petites et moyennes entreprises (PME) du Moyen-Orient.
« Je me souviens de ma première rencontre avec Amr Ramadan, qui me présentait son projet, alors que son application [WeatherHD] était déjà téléchargée sur mon iPad depuis six mois », raconte M. Schroeder. Aujourd’hui, l’application de ce jeune Égyptien originaire du Caire est la plus téléchargée au monde parmi les applications météo.
Pour certains investisseurs, l’« e-commerce » est une mine d’or. Le site d’achats en ligne basé à Dubaï, « Namshi », dispose d’un financement de 34 millions de dollars de la part de grands noms comme JP Morgan et Rocket Online. Il convient de noter qu’en Égypte, les PME constituent actuellement 70 % de l’économie nationale, selon la SFI.
Les start-up pourraient-elles être la réponse au problème du chômage des jeunes au Moyen-Orient, se demande dès lors Forbes, qui rappelle que, selon le magazine britannique spécialisé The Economist, la moitié de la population au Moyen-Orient a moins de 25 ans et 22 % des 15-24 ans sont au chômage.