March 24, 2013

Four questions for Nicolas Sehnaoui, Telecommunications Minister

FOUR QUESTIONS FOR … NICOLAS SEHNAOUI, TELECOMMUNICATIONS MINISTER
“A restructuring of the sector with investments of $ 2.9 billion is expected”
 
ANDRAOS by Rana | Monday, March 25, 2013
Telecommunications Minister, Nicolas Sehnaoui.
Telecommunications Minister, Nicolas Sehnaoui.
Question – Why introduce 4G while 3G is still not at the point (many places are still on Edge, etc.).?
Answer – Let us recall that the success of 3G has surpassed all expectations since the number of subscribers has increased in one year from three hundred thousand to one million three hundred thousand subscribers. The proportion of Lebanese equipped smartphones today ahead of the United States.
To meet this exponential demand internet connection on the mobile network, we introduced two measures. The first is to launch the next phase of deployment of 3G called Deep Indoor. These 450 new sites and updating existing sites of 2000, which on the one hand, increase network capacity and, secondly, extend the areas covered. The second step is to start the deployment of 4G in the capital in the first place. 4G should alleviate 3G without impacting network quality since, to date, 4G carries only data and not voice. Where minimal impact on telephone conversations. This is facilitated by the fact that our 3G network “4G ready,” which reduces the investment and the time required for the application.
 
Why do we continue to have problems in voice communications? Lines intersect systematically …
The transition from one generation to another does not without the network goes through a period of instability. According to all international manufacturers, this period varies between 12 and 18 months depending on the density and geography. After a difficult period, Lebanon is once again in the international standard with an average 1% drop calls (number of calls interrupted), the international average between 0.5 and 1.5%. To know that all cuts of Lebanon are stored on the network, listed by site and caza, and are followed by the teams of the Ministry by the hour. We are hopeful that with the new sites, the average falls to 0.5%. Two other factors when it comes to the quality of service. First, the perception of cuts is much greater than the reality of the fact that remembers incidents more than successful communication, then we tend to consolidate our communications if you are driving and therefore movement. In addition, a large number of cuts are related either to the devices themselves or the interference of “illegal repeaters,” or in areas where municipalities do not allow us to install antennas, such as Rabieh Beit Mery and Hazmieh.
 
Proposals for funding new salary increases include phone bills … They are already high enough … Why?
They are high because they include an indirect tax imposed by previous administrations. Why this is fee required? Well, simply because we inherited a debt of $ 60 billion, accumulated when we were absent from power. Ministers Bassil, Nahhas and myself have successively reduced the cost of communications. Recently, I decreased rates of ADSL 80%, 88% Blackberry subscriptions, and products for young people and other target groups of 50 to 80%, depending on the case. Regarding the tax you mention, I voted against the Council of Ministers.
 
What proposals advocating privatization? Would it not be better for the telecom infrastructure and therefore to attract businessmen, investors, etc.. ?
The public sector now covers 80% of the telecommunications sector in Lebanon for only 20% of the private sector. Reduced in areas where the private sector is allowed to operate, the most basic rules of fair competition are not met by the state, including the market for Internet service providers who are systematically strangled by Ogero, which applies a monopolistic behavior to stifle competition. I sent several months ago the Council of Ministers prepared a strategic plan in collaboration with consultant Booz & Co. proposing a restructuring aimed at Lebanon’s main regional digital cluster. Investments of $ 2.9 billion therein. They will complete the upgrade of our infrastructure and scanning services of different governments. The plan provides a partial privatization and open market access and retail services to the private sector as well as parts of intelligent infrastructure. Following this restructuring, the situation is reversed. The digital economy has tripled in size and the private sector to play an even more important. Finally, if the start of numeric fields and the opening of the first of them, the Digital District Beirut, the launch of the tablet cheap for schoolchildren, increasing connection speeds 15 times the fixed network and 18 times over the mobile network, the purchase of 25% of the capacity of the cable connecting Cyprus Cyprus Alexandros in Marseille, provides redundancy in the international connectivity of Lebanon, deployment fiber optic network linking all central Lebanon and the passage next to the 4G is not enough to convince investors that Lebanon is their best choice, I tell them that they have four million reasons to choose it. Four million brains that creativity and innovation in the genes. Not to mention the sense of business and entrepreneurship. This creativity is not a figment of the imagination, it has been proven in fashion, jewelry, advertising, film, song, but also recently in the digital world with the success of Pou Dermandar, Cinemoz and Anghami, to name a few mobile applications.
Par Rana ANDRAOS | lundi, mars 25, 2013
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QUATRE QUESTIONS À…NICOLAS SEHNAOUI, MINISTRE DES TÉLÉCOMS

« Une restructuration du secteur avec des investissements de 2,9 milliards de dollars est prévue »
Par Rana ANDRAOS | lundi, mars 25, 2013
Le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui.
Le ministre des Télécoms, Nicolas Sehnaoui.
Question – Pourquoi instaurer la 4G alors que la 3G n’est toujours pas au point (beaucoup d’endroits sont toujours sur Edge, etc.) ?
Réponse – Rappelons d’abord que le succès de la 3G a dépassé toutes nos espérances puisque le nombre d’abonnés est passé en un an de trois cent mille à un million trois cent mille abonnés. La proportion de Libanais munis de smartphones devance aujourd’hui celle des États-Unis.
Pour faire face à cette demande exponentielle de connexion Internet sur le réseau mobile, nous avons lancé deux mesures. La première consiste à lancer la nouvelle phase de déploiement de la 3G dite Deep Indoor. Il s’agit de 450 nouveaux sites et d’une mise à jour des 2 000 sites existants, ce qui, d’une part, augmentera la capacité du réseau et, d’autre part, étendra les zones couvertes. La seconde mesure consiste à lancer le déploiement de la 4G dans la capitale dans un premier temps. La 4G devrait désengorger la 3G sans impacter la qualité du réseau puisque, à ce jour, la 4G ne transporte que les données et pas la voix. D’où un impact minimal sur les conversations téléphoniques. Cette démarche est facilitée par le fait que notre réseau 3G est « 4G ready », ce qui diminue l’investissement ainsi que le temps nécessaire à l’application.

Pourquoi continue-t-on à avoir des problèmes dans les communications vocales ? Les lignes se coupent systématiquement…
Le passage d’une génération à l’autre ne se fait pas sans que le réseau ne passe par une période d’instabilité. Selon tous les constructeurs internationaux, cette période varie entre 12 et 18 mois selon la densité et la géographie du pays. Après une période difficile, le Liban est de nouveau dans la norme internationale avec en moyenne 1 % de drop calls (nombre de coups de fil interrompus), la moyenne internationale variant entre 0,5 et 1,5 %. À savoir que toutes les coupures du Liban sont enregistrées sur le réseau, répertoriées par site et par caza, et sont suivies par les équipes du ministère heure par heure. Nous avons bon espoir qu’avec les nouveaux sites, la moyenne tombera à 0,5 %.
Deux autres facteurs interviennent lorsqu’il s’agit de la qualité de service. D’abord, la perception des coupures est nettement supérieure à la réalité du fait qu’on se souvient des incidents plus que des communications réussies, ensuite on a tendance à regrouper nos communications lorsqu’on est en voiture et donc en mouvement. De plus, un grand nombre de coupures sont liées soit aux appareils eux-mêmes, soit aux interférences des « illegal repeaters », ou encore à des régions où les municipalités ne nous autorisent pas à installer des antennes-relais, comme par exemple Rabieh, Beit Méry et Hazmieh.

Les propositions pour le financement de la nouvelle grille des salaires comprennent une hausse des factures de téléphonie… Déjà qu’elles sont assez élevées… Pourquoi ?
Elles sont élevées parce qu’elles incluent une taxe indirecte imposée par les administrations précédentes. Pourquoi cette taxe est-elle nécessaire ? Eh bien, tout simplement parce que nous avons hérité d’une dette de 60 milliards de dollars, accumulée lorsque nous étions absents du pouvoir. Les ministres Bassil, Nahas et moi-même avons successivement réduit les prix des communications. Récemment encore, j’ai diminué les tarifs de l’ADSL de 80 %, des abonnements Blackberry de 88 %, et des produits destinés aux jeunes et à d’autres catégories ciblées de 50 à 80 %, selon les cas. Quant à la taxe que vous mentionnez, j’ai voté contre en Conseil des ministres.

Qu’en est-il des propositions préconisant une privatisation du secteur ? Ne serait-elle pas mieux pour l’infrastructure des télécoms et donc pour attirer hommes d’affaires, investisseurs, etc. ?
Le secteur public couvre aujourd’hui 80 % du secteur des télécommunications au Liban pour seulement 20 % au secteur privé. Dans les zones réduites où le secteur privé est autorisé à opérer, les règles les plus élémentaires de concurrence équitable ne sont pas respectées par l’État, notamment sur le marché des fournisseurs de services Internet qui se voient systématiquement étranglés par Ogero, lequel applique un comportement monopolistique visant à étouffer ses concurrents.
J’ai envoyé il y a plusieurs mois au Conseil des ministres un plan stratégique préparé en collaboration avec le consultant Booz & Co. proposant une restructuration du secteur visant à faire du Liban le principal pôle digital régional. Des investissements de 2,9 milliards de dollars y sont prévus. Ils permettront d’achever la mise à niveau de notre infrastructure et de numériser les services des différentes administrations publiques. Le plan prévoit une privatisation partielle, et ouvre l’accès au marché du détail et des services au secteur privé ainsi qu’à certaines parties de l’infrastructure intelligente. Au terme de cette restructuration, la situation sera inversée. L’économie numérique aura triplé de taille et le secteur privé y occupera une place plus importante.
Enfin, si le lancement des zones numériques et l’ouverture de la première d’entre elles, le Beirut Digital District, le lancement du programme de tablettes à bas prix pour les jeunes écoliers, l’augmentation des vitesses de connexion de 15 fois sur le réseau fixe et de 18 fois sur le réseau mobile, l’achat de 25 % de la capacité du câble chypriote Alexandros reliant Chypre à Marseille, qui assure une redondance à la connectivité internationale du Liban, le déploiement du réseau de fibre optique reliant toutes les centrales du Liban et le passage prochain à la 4G ne suffisent pas à convaincre les investisseurs que le Liban est leur meilleur choix, je leur dirai qu’ils ont quatre millions de raisons de le choisir. Quatre millions de cerveaux qui ont la créativité et l’innovation dans les gènes. Sans parler du sens du commerce et de l’entrepreneuriat. Cette créativité n’est pas une vue de l’esprit, elle a fait ses preuves dans la mode, la joaillerie, la publicité, le cinéma, la chanson, mais aussi récemment dans le monde numérique avec les succès de Pou, Dermandar, Cinemoz et Anghami, pour ne citer que ces quelques applications mobiles.